Le Paradoxe Politique de la Gestion du Temps
Comme dirait l'autre, tout est politique
7/15/20254 min read


L’objectif ici n’est pas de parler de la pertinence d’un programme politique ou de déclamer que telle mouvance, telle personne, telle idée vaut davantage qu’une autre, mais du parler du procédé politique.
On a coutume de dire que tout est politique. Peut-être que la manière dont tout un chacun gère son temps est aussi politique, d’ailleurs. Ce qui est certain, c’est qu’il existe une erreur fondamentale, qui concerne aussi bien les démarches politiques d’une part que les démarches que nous menons pour chercher à maîtriser notre temps.
Le meilleur exemple que je puisse donner pour illustrer mon idée est l’élection de François Mitterrand en 1981. Le candidat du Parti Socialiste gagne enfin contre le représentant d’une droite au pouvoir depuis bien trop longtemps (peu ou prou, 1936 et le Front Populaire). Mitterrand portait l’espoir de tout un pan de la société française, depuis les communistes indéboulonnables jusqu’aux modérés écologistes représentés par Michel Lalonde en passant par les anti-libéraux. Pas de pression.
Question : est-ce que l’élection de François Mitterrand a tout changé pour toujours pour la France et les français ?
De petits malins diront que oui, mais la vérité, c’est que non. Une autre élection aurait lieu 7 ans plus tard, qu’il gagnera, et encore une autre 5 ans après, qui redonnera la main à la droite pour quelques années supplémentaires, et ainsi de suite.
C’est très simple : en politique, rien n’est jamais définitif. Certains pousseront des cris et jetteront leur ordinateur ou leur téléphone à me lire, mais même des concepts aussi définitifs dans nos esprits que la peine de mort, l’esclavage ou la séparation des Églises et de l’État ne sont, en réalité, pas définitifs. Jamais.
Des gens peuvent s’être battus pendant des années voire pendant des siècles pour que leurs descendants disposent d’un droit, et ce droit peut disparaître du jour au lendemain juste parce que suffisamment de gens auront voté ou décidé dans le sens inverse. On peut trouver ça anormal ou injuste, mais c’est comme ça que ça fonctionne.
Ce paradoxe du non-définitif du politique est exactement le même dans la manière dont le temps fonctionne.
Comprendre comment une Loi (Pareto, Parkinson, Illich, Laborit…) va influencer nos décisions et nos résultats n’est pas suffisant : on va devoir travailler tous les jours à être vigilant sur cette réalité. Un seul jour d’oublié, et la digue rompt.
Le cas de la Loi de Parkinson est un bon exemple. L’idée : notre travail monopolise tout le temps disponible. Si on décide de travailler 12 heures demain, la Loi nous dit que notre cerveau va dilater la masse de travail à réaliser sur les 12 heures disponibles pour éviter l’impression de gâchis (ce qui est très paradoxal là aussi mais le cerveau humain n’est plus à une contradiction près).
Notre vigilance à ce sujet pourra nous pousser à organiser des journées de travail de seulement 6 heures : la Loi agira de la même manière, et notre cerveau comblera les 6 heures de toutes les tâches à accomplir, mais selon une autre organisation.
Que se passera-t-il si, après-demain, nous ne décidons pas de travailler « seulement 6 heures » ? Eh bien automatiquement, la vigilance utilisée pour cadrer notre journée à 6h va disparaître, la digue rompre et notre journée de nouveau ressembler à un océan de tâches à réaliser, tout en nous laissant vidé d’énergie à la fin de la journée, et possédé de ce sentiment d’inaccompli.
Toutes les prises de consciences – vers lesquelles j’amène mes clients – ne sont pas suffisantes, de la même manière qu’une victoire politique n’est pas suffisante. C’est pour cette raison qu’apprendre une méthode, apprendre une Loi, apprendre à se servir d’un outil pour bien gérer son temps n’est pas suffisant.
Ça manque de solution, tout ça…
Ça manque même au point que les seules qui fonctionnent vraiment sont celles qui nous effraient le plus : discipline, constance, travail. La subtilité réside dans le fait que travailler à l’encontre de sa nature profonde ne va pas fonctionner et va laisser un sentiment désagréable, voire une impression de fatalité. Un peu comme les micro-partis politiques qui n’arrivent même pas à récolter 500 signatures au lancement des élections présidentielles et qui s’entêtent à réessayer tous les 5 ans. On peut applaudir leur engagement mais, forcément, à la longue, ça use.
Plutôt que de comprendre les Lois ou les Outils, on peut comprendre comment on fonctionne à titre personnel. Pour ensuite trouver les lois et les Outils qui fonctionnent naturellement pour nous, pour savoir comment mettre en œuvre cette discipline. Plutôt que de se battre contre un élément qui nous déplaît, ou pour un résultat qui nous motive, on peut simplement chercher à analyser d’où viennent ces éléments ou ces besoins, et y apporter une réponse différente.
Peut-être que cette réponse différente demandera un peu moins de discipline à la longue, un peu moins de travail après avoir été adoptée, et sera un peu plus définitive qu’une élection qui ne sera utile que 5 ans.
C’est quoi 5 ans, après tout, dans une vie humaine ? 5 ans, c'est peu. Mais trembler tous les 5 ans en espérant qu'une réussite ne se transforme pas en cauchemar du jour au lendemain, c'est beaucoup trop.
Je n'ai pas de solution pour les considérations politiques.
Par contre, j'ai une solution pour proposer à mes clients la certitude absolue que le Temps ne leur échappera plus. Que leurs décisions seront les plus éclairées possibles et donc les plus efficaces. Que chaque victoire sur le Temps qui échappait jusqu'alors est une victoire définitive. Avec certes de la discipline et du travail au départ.
De toute façon, aucune victoire n'est possible sans ça.
Reprenez le contrôle de votre temps !
Je suis là pour vous aider à reprendre le contrôle de votre temps. Contactez-moi, pour des solutions sur mesure, spécifiques à votre situation.
Notre premier échange est gratuit et sans engagement.
CONTACT
contact@baronconseil.fr
06 50 36 13 36
© 2025. All rights reserved.